Je cherche sur les terres
toujours seul
ce dernier arbre
encore bleu
immobile et droit
qui flambe lorsque
la paix du soir
embrase le ciel



Ce paysage vertical
se balance
sur des secousses imprévisibles
où flotte
une danse du hasard



À travers les embrasures
du temps
la mémoire sinueuse
autopsie le creux de l'attente
effiloché jusqu'à l'évanescence



Une ombre s'enfuit
et laisse le corps sans poids,
en une muette vacuité que dessine le vent
et qui échappe à la mémoire


Juste entre vent tiède
et lumière opalescente
il me souvient
cette aile pâle de l'ange
impossible à caresser



Le temps s'adoucit
dans les profondeurs
des plis
et le désir brille
comme un soleil
splendide



Aidons l'âme à monter.
Tout est dialogue,
confidence.
Le bas, le haut,
Le chaud, le froid,
confions nous au monde,
à la montagne
et gravissons les marches
vers cet espace de vacuité